Madame,
Vous trouverez ci-joint une copie d’une page du journal Le Maine Libre du 29 juin 2008, dans lequel est présentée l’histoire d’Emile Lhermenier, fusillé pour l’exemple en mai 1916.
J’ai retrouvé la trace de ce pauvre type en début d’année, dans l’Aisne, suite à ma rencontre avec Mme Bellouin, responsable du musée du chemin des dames.
Depuis de nombreuses années j’effectue des recherches sur le quotidien des Poilus pendant la première guerre mondiale. J’ai réalisé un premier ouvrage à la mémoire des soldats manceaux morts pendant cette période et un roman (Les blessures de l’âme) qui évoque le parcours d’un instituteur pacifiste engagé dans cette « boucherie » que fut la première guerre. Vous n’êtes pas sans savoir que le gouvernement actuel est en train de réfléchir à une éventuelle réhabilitation, au cas par cas, de ces pauvres types fusillés pour l’exemple et je trouve dommage que la gauche, après que Lionel Jospin soit intervenu en 1998 à Craonne, ne soit pas plus en avant pour ce combat.
A l’image de Monsieur ESQUIROL de Saint Ybars (commune de Louis FLOURAC fusillé et sans mention mort pour la France) j’aimerais que dans un premier temps tous les maires de gauche inscrivent les noms des fusillés sur les monuments aux morts de leurs communes.
Je tiens à vous remercier par avance pour l’intérêt que vous porterez à ma demande. Dans l’attente de vous lire, veuillez agréer, Madame, l'expression de mes sentiments distingués.
Eric Viot
Le Mans, Le 26 août 2009