Le blog d' ERIC VIOT

Le lieutenant qui commandait la compagnie écrivait au sujet de ce soldat : « le soldat Beigbeder a servi jusqu’à ce jour à la 11ème compagnie d’une façon irréprochable. C’était un bon soldat. ».

Il n’y a rien dans son dossier qui prouve qu’il se soit mutilé volontairement, le seul document qui fait qu’il va être condamné et exécuté, le rapport du médecin Buy. Rien d’autre et pourtant il s’agissait d’un bon soldat ...

Voilà comment d’une présomption de mutilation volontaire on arrive à un certificat médical qui conclut à une mutilation volontaire. Le document ci-dessous a été rédigé dans les années 30 alors que la veuve d’un fusillé demandait sa réhabilitation :

Aucun des témoignages recueillis n’est donc en mesure de contredire le certificat médical concluant à la mutilation volontaire...

Autre problème soulevé, le fait qu’à cette époque certains soldats ne parlaient et ne comprenaient pas le français. C’est le cas pour LAURENT fusillé en 1914 pour abandon de poste.

Merci à Michel Dellis pour ces informations.

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J'habite à Wizernes , petite commune de 3500 âmes , à proximité de Saint-Omer ( 62 ) . Le 11 novembre 2017 a lieu , comme chaque année , une cérémonie au monument aux morts . Elle fût dotée d'une particularité : en effet Mr le maire rendit hommage à un soldat dont le nom ne fût pas gravé sur le momunent . une petite plaque a été apposée sur le côté de la colonne en souvenir du soldat Colin Louis . Un oublie ? pas du tout . Le soldat Colin fût l'un des soldats éxécutés pendant la grande guerre , au fil des décennies son nom est tombé dans l'oublie . Recemment le maire de Wizernes a eu connaissance de ce dossier , il a décidé de le réhabiliter en inscrivant son nom sur le monument aux morts . Voici l'histoire de ce jeune soldat , elle n'est pas banale : le soldat 2nd classe Colin Louis Joseph ( 22 ans ) est affecté au 273 eme régiment d'infanterie . Le 2 février 1915 sa compagnie se trouve en 3eme ligne à sillery ( Marne ) . Dans l'aprés-midi , le sergent Chevalier lui donne l'ordre de nettoyer un boyau de communication , il ne reste pas sur place il a d'autres ordres à donner . A son retour , il constate que le boulot n'a pas été effectué et Colin est absent . Immédiatement il va rendre compte au chef de section , le sous lieutenant Larcher . Ce dernier est courant de ce fait : ausstôt l'ordre donné , le soldat Colin trouva ce jeune officier pour lui dire ceci " le sergent Chevalier m'a donné un ordre , je ne veux pas faire la corvée , passez moi en conseil de guerre " . Il rejoingnit ensuite quelques camarades et cria haut et fort : " si je retourne aux tranchées ( 1ere ligne ) je passerai le parapet pour tout raconter aux boches " . Au cours du mois de Février le commandant du régiment décide de porter plainte auprés du quartier général de la division , c'est à dire obtenir l'autorisation d'un conseil de guerre . L'autorisation est accordée par le général divisionnaire ( 3 étoiles ) trés connu des historiens : Mangin . Le 4 mars Colin est en conseil de guerre : il déclare qu'il avait bu ce jour la et qu'il n'avait pas conscience de la gravité de ses propos . Les temoins , au contraire , précise qu'il n'était pas ivre . ( A savoir : l'un d'eux affirme qu'il dépensait tout son argent dans la boisson , il était également sous le coup d'une punition : 25 jours de prison pour état d'ivresse ) . Le soldat Colin est condamné à mort pour refus d'obeissance en présence de l'ennemi , l'éxécution fut rapide , le lendemain matin à 7H .

https://www.librairiedoucet.fr/agenda-55694/eric-viot/

Aristide Gauthier a été fusillé, après avoir été enseveli suite à un bombardement, pour abandon de poste en présence de l’ennemi en mai 1915.

D’après un témoin, alors que Gauthier venait d’être enseveli et qu’il portait des traces de meurtrissures, le médecin major lui a dit :
« Veux-tu te relever fainéant, lâche, ou je te fais passer en conseil de guerre ».
Gauthier s’est relevé péniblement et le major lui a dit : « Si dans 10 minutes tu n’es pas parti je te brûle la cervelle ».
D’après son camarade Gauthier ne tenait pas debout.

Ce camarade, témoin capital, précise qu’il n’a pas été appelé comme témoin devant le conseil de guerre qui a jugé Gauthier. Encore une preuve qu' il ne s'agissait que de parodies de procès ou seuls, les témoins à charge, étaient entendus.

Un témoin ajoute au sujet de cette affaire :
« En ce qui concerne le major R…. J’affirme que c’était un homme très dur qui n’a pas voulu reconnaître bien des blessés et qui a été ainsi cause de la mort de plusieurs ».